[ Contexte + 11 ] Une journée pluvieuse. [Kaimetsu]

Une fine pluie s'abattait sur les routes pavés de la ville de Sukegawa. Les gouttelettes trempaient les passants qui s'étaient laissés surprendre. Elles me trempaient. D'un pas rapide, j'avançais dans l'artère principal à la recherche d'un abri. L'eau ne me dérangeait pas, mais les différents papiers que je transportais la craignaient. Il me fallait donc leur trouver un endroit protégé.
Au détour d'un virage, je vis la terrasse couverte d'un café. Galvanisé par cette découverte, j'accélérais le pas avant de glisser malencontreusement sur une peau de banane. Dans un grand « SPLASH » je m'étalais sur le sol au milieu d'une belle flaque d'eau. Sonné, je restais pendant quelques secondes immobiles avant de me relever, de remarquer le fruit et de jurer un bon coup :

« Temps à la con... Et banane à la con ! »

Mes nerfs passés, je me remis en marche. Malheureusement, il m'en manquait un bout : les documents. En effet, lors de ma chute je les avais lâché et il se trouvait maintenant en train de se reposer sur la route. Le pire c'est que je remarquais leur disparition qu'une fois à l'abri. Je du ressortir, allez les chercher, rechuter, remarquer qu'il ne valait plus rien avant d'atteindre à nouveau mon refuge. Tout en maudissant la totalité des choses qui me passaient par la tête après cette mésaventure, je pris place à une table. Un serveur vint prendre ma commande, mais repartit très vite après que je lui ai aboyé dessus le mot thé. Seul avec mes idées noires, je me tournais vers la rue pour regarder la pluie tomber...

« Mais c'est du foutage de gueule, hurlais-je à plein poumon, il y a cinq minutes il pleuvait averse et maintenant grand soleil ! C'est quoi cette région à la noix ! J'aurais mieux fait de rester à la capitale si j'aurais su ! »

De nombreux clients furent outrés par de tels propos, car ils étaient des habitants de la ville que je critiquais violemment. Certains m'envoyèrent des insultes, d'autre sortir indigné. Sans tarder, le serveur revint et me pria de quitter l'établissement à cause du fait que je faisais fuir la clientèle. Sans dire un mot, je m'exécutais : je n'allais pas rester une minute de plus dans cette ville ! J'allais regagner la capitale... Aujourd'hui même ! Enfin, j'aurais aimé... Mais la futur guerre m'en empêcher. Les hommes avait meilleur moral en voyant leur commandant près deux, il me fallait donc rester. Cette pensée chassa les malheurs que j'avais subit de mon esprit et je pus reprendre mon trajet initial l'esprit serein... Pendant un certain temps.
De nouveau au détour d'un virage, je chutais. Non pas à cause d'une peau de banane, mais du fait que j'avais heurter quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Le fessier endolori sur le sol, je levais mes yeux vers un grand homme aux yeux vairons :

« Désolé, dis-je en me relevant, je ne vous avais pas vu. Excusez ma maladresse... »

Sur ces paroles, je m'apprêtais à reprendre la route, mais tout n'allait pas se passer comme prévu...

Mon voyage me menait sur les routes du Yuukan, jusqu'au plus profond du pays du bois. J'avais beaucoup marché depuis que ... Bref, j'avais eu un besoin de m'enfuir de cet endroit. M'échapper le plus loin possible de ce qui s'était passé. Le temps était à la pluie et mon errance était rythmée par le bruit de mes pas contre le sol humide et les gouttes qui heurtaient le sol depuis le fourreau de mon sabre. Ce sabre portait une chaine d'acier, qui retenait l'arme dans son contenant. Mais je continuais de porte le sabre, pour me souvenir, alors que je cherchais à l'oublier ...
Une ville ... Dans le temps, j'avais eu vent un petit village qui grandissait petit à petit malgré la guerre. Sukegawa si je ne me trompais pas. Du moins, si ce n'était pas ce village qui s'était développé, j'avais affaire à une grosse coïncidence.

Je soupirais longuement avant de reprendre ma marche sous la pluie, empruntant la grande rue. Malgré la pluie, il y avait du monde dans les rues. Les passants me dévisageaient en me croisant. En effet, non seulement je portais Tasogare, mais également l'un de mes fourreaux remplis de sabres. D'aussi loin que je me souvienne, Sukegawa n'avait jamais fait parler d'elle en tant que ville fondée par des guerriers ou des ninjas ... Ce n'était pas étonnant qu'ils soient surpris par mon équipement. D'ailleurs, la plupart des ninjas l'étaient également ...

Au coin d'une rue, j'étais percuté par un homme, un jeune garçon en fait comparé à moi. Il devait avoir la vingtaine tout au plus et semblait assez petit, même si le fait qu'il soit tombé par terre doive jouer un peu. Il se relevais tout en s'excusant.

" Désolé, je ne vous avais pas vu. Excusez ma maladresse... "

Avec ces mots, le jeune homme tourna les talons et commençait à repartir. Je pivotais Tasogare, de façon à ce que son fourreau se retrouve collé à la carotide du jeune homme, pour le retenir.

" Minute papillon ... S'excuser c'est bien mais tu semble bien pressé ... Il se passe quoi ici pour que tu prenne si vite tes jambes à ton cou comme ça ... ? "

Je gardais un visage neutre, quasiment blasé comme à mon accoutumée. Chacun avait ses problèmes et ceux des autres trompaient parfois mon ennuis, si bien que j'étais assez intéressé par son histoire, cherchant à détourner ma réflexion de ces images qui hantaient ma tête...

A peine avais-je commencé à me détourner de l'inconnu, qu'un fourreau vint s'appuyer sur mon coup.

*Et voilà que les emmerdes continuaient, soupirais-je au fond de moi, comme si j'en avais déjà pas eu assez avec la disparition de mes documents et mes figures acrobatiques foireuses. Maintenant, c'est un inconnu qui me menace... Que faire ? *

" Minute papillon ... S'excuser c'est bien, mais tu semble bien pressé ... Il se passe quoi ici pour que tu prenne si vite tes jambes à ton cou comme ça ... ? "

En un instant, plusieurs solutions s'offrirent à moi. La première était de réduire à néant la menace. Je ne l'appréciais guère, car, malgré ma position, la violence gratuite ne résolvait rien. Cette idée fut chassée laissant place à la suivante qui consistait à libérer la totalité de ma puissance pour le tétaniser et lui faire ranger son arme avant qu'il prenne ses jambes à son coup. Elle était souvent efficace, mais aussi très couteuse au niveau physique et financier vu que mes vêtements, ainsi que mon corps, en pâtiraient. De plus, vu la quantité de sabre qu'il se trimbalait cela m'étonnerait fort que ce soit une petite frappe... D'ailleurs, pourquoi les gardes l'ont laissé se promener avec un tel attirail ? Avec la guerre qui se préparait, les contrôles et les normes ont été augmentés alors... Pourquoi ? Ils allaient avoir le droit à une belle remise en place quand je me serais sorti de cette crise. Oh oui, ils allaient m'entendre ou plutôt s'était surtout leur supérieur qui leur ferait la morale. Bien il ne me restait donc que la dernière solution : user une de mes techniques de déplacement pour me défaire du danger puis répondre à sa... Question ? J'avais complétement oublié ce facteur... Quelle était-elle déjà... Ah ! Oui, la raison pour laquelle je prenais les jambes à mon coup !

Une grimace apparu sur mon visage. L'inconnu m'avait sans doute pris pour un voleur, voilà pourquoi il me retenait. Je me devais donc de clarifier la situation au plus vite sans pour autant révéler tout de moi. Pas facile, pas facile...

« Heu, commençais-je hésitant, et bien... Je dois... Heu... Transportais des documents classés confidentiels au plus vite au Yamikage ! Si je ne l'ai lui transmet pas rapidement, le destin du pays pour en être compromis ! C'est pour cela que j'ai pris congé rapidement et non pas parce que je suis un voleur, contrairement à ce que vous auriez pu croire. Bien, maintenant que tout est clair, je vais reprendre ma tâche vaillant visiteur ! Passé une bonne fin de journée... »

Au fur et à mesure que je mentais, mon ton s'était fait de plus en plus certain. J'espérais qu'une seule chose : c'est qu'il était tombé dans le panneau et qu'il allait me laissait partir.

Une fois ma phrase finie, l'homme faisait la moue. Il hésitait un moment avant de tenter de s'expliquer. De mon côté, je gardais le fourreau de mon sabre au niveau du cou du jeune homme. Ce n'était surement pas très menaçant puisqu’il était verrouillé et qu'il n'était pas lui même aiguisé, mais je pensais cela suffisant comme menace pour l'occasion, du moins pour le moment ...

« Heu, et bien... Je dois... Heu... Transportais des documents classés confidentiels au plus vite au Yamikage ! Si je ne l'ai lui transmet pas rapidement, le destin du pays pour en être compromis ! C'est pour cela que j'ai pris congé rapidement et non pas parce que je suis un voleur, contrairement à ce que vous auriez pu croire. Bien, maintenant que tout est clair, je vais reprendre ma tâche vaillant visiteur ! Passé une bonne fin de journée... »

Mes yeux descendaient au niveau de ses bras. Effectivement, il transportait des documents, mais ces derniers semblaient dans un état plus que lamentable pour des papiers officiels. Mes yeux remontaient vers ceux de mon interlocuteur, alors que le fourreau de mon sabre, faisait l'inverse, pointant à présent les papiers en question, tachés çà et là de boue.

" Ça fait pas vraiment sérieux pour des papiers officiels ... Et puis ... S'ils étaient réellement confidentiels, tu éviterait surement de le dire au premier venu, qui plus est armé, en annonçant que cela pourrait faire tomber le pays ... Imagine que cela soit mon but ... "

J'avais laissé un instant planer un silence avant de reprendre ...

" Tu ne me semble pas avoir été totalement honnête. Je vois pas ce que pourrait tirer ton Yamikage de ce tas de papiers boueux. Mais surtout pourquoi donner à une personne, qui n'est pas armée qui plus est, un travail de cette ampleur sans même lui confier d'escorte. Cela fait un moment que je t'ai interpellé, te menaçant de mon fourreau et personne n'a bougé aux alentours. J'en déduis qu'il n'y a personne qui t’accompagne ... "

J'avais fait un pas en avant, resserrant ma prise sur Tasogare, juste au cas où ... Même si elle n'était pas sortie, je pouvais me débrouiller aisément avec un simple bâton, donc cela ne serait pas un problème ...

Un simple regard de l'inconnu me permis de remarquer l'énormité du mensonge que je venais de sortir. En effet, les papiers que je transportais n'étaient pas au summum de leur forme. L'encre diluée à cause de l'eau se mêlait à des taches boueuses tandis que certains morceaux de feuille commençaient à se déchirer. Pitoyable... Dire que j'avais dis qu'il s'agissait de document confidentiel. Je devais passer pour un idiot fini à présent.

" Ça fait pas vraiment sérieux pour des papiers officiels ... Et puis ... S'ils étaient réellement confidentiels, tu éviterais surement de le dire au premier venu, qui plus est armé, en annonçant que cela pourrait faire tomber le pays ... Imagine que cela soit mon but ... "

J'ouvris la bouche pour lui répondre avant de la refermer sans que rien n'en soit sorti. Il n'avait pas tord... S'ils étaient aussi important que je le prétendais, je ne le crierais pas sur tous les toits. Encore une autre erreur. Décidément, j'étais un bien piètre menteur... Et lui aussi, car si, comme il le sous-entendait, il souhaitait vraiment la chute du pays du bois il ne me l'aurait pas dis sans connaître ma vraie nature. A moins qu'il est vraiment confiance en ses capacités... Ou qu'il soit complétement débile. De toute façon, la raison la plus probable était qu'il voulait simplement me montrer que mon mensonge ne tenait pas la route et que j'allais devoir lui dire la vérité. Chose que je ne tenais pas à faire.

" Tu ne me semble pas avoir été totalement honnête. Je vois pas ce que pourrait tirer ton Yamikage de ce tas de papiers boueux. Mais surtout pourquoi donner à une personne, qui n'est pas armée qui plus est, un travail de cette ampleur sans même lui confier d'escorte. Cela fait un moment que je t'ai interpellé, te menaçant de mon fourreau et personne n'a bougé aux alentours. J'en déduis qu'il n'y a personne qui t’accompagne ... "

Et vlam ! J'eus l'impression de me faire poignarder de nombreuse fois par ses mots. Comme si je ne m'étais pas rendu compte de mon erreur... Il n'était pas utile dans d'en rajouter une couche ! Par contre, il mettait le doit sur un point intéressant : les gardes. En temps normal quatre de mes meilleurs ninjas assuraient ma protection, mais aujourd'hui je les avais forcé à prendre congé pour pouvoir respirer un peu. Je n'aurais peut-être pas du... Décidément, s'était vraiment une journée pourrie... Dans tous les sens du terme !
Sans que je puisse répondre, l'homme aux yeux vairons fit un pas en avant. A la vue de la menace grandissante, j'usais d'une de mes techniques de déplacement pour m'éloigner d'un mètre de lui avant de lui répondre d'un ton conciliant :

« Olah, olah... Pas la peine de devenir si menaçant, j'ai bien compris que tu n'étais pas dupe devant mon piètre mensonge. Je n'ai remarqué que bien trop tard toutes les erreurs qui le composaient... A mon grand regret, car j'aurais pu en trouver un bien meilleur. Je pense que je ne parviendrais pas à me débarrasser de toi sans avoir dit la vérité et seulement la vérité, n'est-ce-pas ? Et bien je suis... Un simple ninja du pays du bois qui essaye de passer pour plus puissant qu'il ne l'est et qui vient de perdre sa fiche de paye. D'où le fait que je courais jusqu'au poste communal pour en obtenir une nouvelle. Voilà, vous savez tout. Puis-je disposer maintenant ? Ou bien vais-je devoir danser des claquettes pour vous amusez ? »

Cette fois-ci, mon mensonge devait-être plus convaincant que le précédent. Enfin, j'espérais.

Au moment où j'avais avancé d'un pas, l'homme avait reculé d'un mètre. La peur l'avait elle pris ... ? En tout cas, il semblait avoir une nouvelle raison qui paraissait un peu plus envisageable.

« Olah, olah... Pas la peine de devenir si menaçant, j'ai bien compris que tu n'étais pas dupe devant mon piètre mensonge. Je n'ai remarqué que bien trop tard toutes les erreurs qui le composaient... A mon grand regret, car j'aurais pu en trouver un bien meilleur. Je pense que je ne parviendrais pas à me débarrasser de toi sans avoir dit la vérité et seulement la vérité, n'est-ce-pas ? Et bien je suis... Un simple ninja du pays du bois qui essaye de passer pour plus puissant qu'il ne l'est et qui vient de perdre sa fiche de paye. D'où le fait que je courais jusqu'au poste communal pour en obtenir une nouvelle. Voilà, vous savez tout. Puis-je disposer maintenant ? Ou bien vais-je devoir danser des claquettes pour vous amusez ? »
* Mouais ... rien d'intéressant en somme ... Attends ... Il viens pas juste de sortir de mon aire de combat en un instant ... ? *

C'était étrange, il se disait être ninja, jusque là, rien d'impossible. Que ce soit sa fiche de paie, passait encore assez facilement. Mais plus puissant qu'il ne l'est ... ? Alors que sa première mission avait plus rapport avec son importance que sa puissance ? J'avais l'impression que les mensonges se multipliaient mais je ne pouvais pas le contredire sur la raison qu'il m'avait donnée, trop peu d'éléments me le permettaient. Mais j'avais réellement envie de savoir ce qu'il valait après avoir vu sa vitesse pour esquiver le danger.

D'un geste, je me saisissais de la garde d'un des sabres contenus dans mon second fourreau et tranchais verticalement, droit vers la tête de mon adversaire. Je comptais bien évidement en arrêter le tranchant avant l'impact mais je voulais en avoir le cœur net ...

Youston... On a un gros problème ! Contrairement à ce que j'espérais ce ne fut pas une autorisation de partir que l'on me donna, mais un coup de sabre ce qui était bien moins sympathique. Trois options s'offrirent à moi. Une seule devait être prise.

Mon cerveau fonctionna à toute vitesse pesant le pour et le contre. S'enfuir était sans doute la meilleure vu que je ne souhaitait pas combattre inutilement. Bloquer puis riposter ? Trop violent à mon goût, puis cela risquer de me causer plus de problème qu'autre chose... Et j'en avais déjà assez eu comme ça. La dernière était ne rien faire et attendre l'attaque. Avec un peu de chance, il arrêterait le mouvement sinon... Couic ma tête. Trop risquée !

Plus le temps passé, plus la lame se rapprocher de ma tête. Je devais en choisir une et vite ! Et mais... pourquoi choisir quand on pouvait les fusionner ? User des trois en un coup pouvait se révéler bien plus efficace. Oui, j'allais faire cela.

Sans bouger, j'attendis que la lame vienne faucher ma vie. Mon cœur se mit à battre violemment dans sa cage thoracique. Je bloquais involontairement ma respiration. J'avais peur... Peur de la mort, mais avec de la chance je survivrai. Après tout, je n'avais qu'une chance sur deux de mourir, alors pourquoi s'en faire ? Et puis, il ne m'avait pas l'air très méchant... Ou plutôt je l'espérais !

Au dernier moment, l'inconnu stoppa sa lame. Je me remis à respirer. Sans aucun doute, il devait être étonné de ne pas m'avoir vu bouger. Je me saisis donc de cette occasion pour riposter. D'un mouvement rapide, je frappais son poignet pour lui faire lâcher son arme et m'en emparais. Le couteau géant en main, j'utilisais de nouveau une de mes technique de déplacement pour m'éloigner de lui. A une distance convenable, je jetais ce dont je venais de m'emparer tout en faisant attention à ne pas toucher un civil. Au même moment, je criais :

" Va chercher ! "

A peine ma phrase finie, je pris mes jambes à mon cou pour rejoindre le poste communal au plus vite et mettre fin, accessoirement, au problème de l'homme aux yeux vairons.

L'homme n'avais pas esquivé ma lame, et j'avais été obligé de la stopper à quelques millimètres de son front. Finalement, il n'était pas si fort que je l'avais espéré. Mais ce qui suivit me surprit fortement. Il n'avait pas esquivé, mais consciemment. Je m'en apercevais au moment où il heurtais mon poignet pour me désarmer. Je découvrais alors que sa vitesse n'était pas sa seule qualité. Mon sabre avait été intercepté en l'air, mon adversaire l'emportant avec lui dans sa fuite, avant de le lancer en évitant de viser la foule.

" Va chercher ! "

A peine sa phrase finie, il détalla plus loin. Me laissant tout le loisir de récupérer mon sabre dans la pampa et bien évidement dans une direction opposée à celle qu'il avait prise. Je joignais mes mains et créais un clone d'acier qui parti à la recherche de ma lame, alors que je sortais une autre lame pour la planter dans le sol, laissant tomber l'énorme fourreau au sol, ma réplique étant chargée de le ramener. Je me plaçais devant l'arme plantée, sautais sur place, et frappais violement du pied droit dans une vrille vers la gauche, la garde du katana. Ce dernier plia avant de se retendre, me propulsant à la poursuite de cet homme. Sa silhouette était maintenant en vue et je propulsait vers lui mon sceau jaune qui se saisit de son bras. Tirant dessus pour contrôler ma chute, je me retrouvais de nouveau à proximité de l'homme. Je défaisais le lien qui le retenait sans plus attendre.

" Tu sais que c'est pas bien élevé de jeter les choses qui ne t’appartiennent pas ... ? Bon tu sais quoi ... ? Dit moi dans quelle direction se trouve Kaminari no kuni et on est quitte ... "

J'avais soupiré après ma première phrase. Je voyais bien que l'homme ne voulait pas d'une confrontation, et je savais que je ne voulais pas courir après. Quoi qu'il en soit, je partirais dans la direction opposée qu'il m'indiquerait ...

Ma fuite désespérée fut un échec. A l'aide d'une technique qui m'était inconnue, l'homme aux yeux vairons se saisit de mon bras. De plus, sans que je comprenne le pourquoi du comment, il se retrouva de nouveau devant moi à me barrer la route. Il semblait que je n'avais pas à faire à n'importe qui. J'allais devoir arrêter de m'amuser et redevenir sérieux.

En effet, lors des journées de repos que je m'accordais, je tentais d'afficher une autre personnalité pour voir la vie sous un autre regard. Aujourd'hui, j'avais choisis celle d'un pleutre maladroit. Cette mentalité, bien qu'amusante, semblait attirer plus d'ennui qu'autre chose. La perte des documents, les différentes chutes ainsi que la rencontre virant presque à l'affrontement... S'était un beau palmarès que j'avais obtenu. Au moins j'étais fixé : je ne retenterais jamais cette mentalité ! J'avais déjà suffisamment de problème en temps normal, il ne servait à rien d'en rajouter.

Tout en soupirant, je m'étais gratté la tête. J'allais devoir quelques explications au manieur de sabre, car il semblait que je lui avais causé pas mal d'ennui. J'espérais seulement qu'il n'était pas trop énervé...

" Tu sais que c'est pas bien élevé de jeter les choses qui ne t’appartiennent pas ... ? Bon tu sais quoi ... ? Dit moi dans quelle direction se trouve Kaminari no kuni et on est quitte ... "

L'étonnement se peignit sur mon visage pendant une seconde avant de redevenir sérieux. J'avais espéré la facilité, mais là... Cela l'était vraiment trop ! Il me suffisait de lui indiquer la direction d'un pays et *POUF* notre rencontre ne serait plus qu'un souvenir. Certes, j'allais accéder à sa requête, mais je lui devais au moins des excuses.

« Pardonnez-moi de vous avoir causé tout ces ennuis. Il semblerait que vous ayez était la malheureuse victime d'un de mes passe-temps farfelu. Habituellement je n'aurais pas réagis comme cela. D'ailleurs, j'espère que votre katana n'est pas abimé. Si c'est le cas, je m'engage à payer les frais de forgeron. Après tout, c'est moi qui l'ai lancé sans délicatesse pour vous éloignez. Action qui a totalement raté, soit dit en passant. Sinon vous vouliez savoir quoi déjà ? »

Je marquais une pause de réflexion avant de taper du poing droit dans ma paume gauche :

« Ah, oui ! Vous vouliez la direction de Kaminari no Kuni... Vous prenez la sortie est du Sukegawa et suivez la route jusqu'à Oto. De là et bien... Vous essayez de toujours vous dirigez est/sud-est. Au bout de nombreux jour de marche, vous devriez l'atteindre. Si vous souhaitez, je peux vous fournir une carte comme dédommagement pour le temps précieux que je vous ai fait perdre. Hum... Il ne me semble pas que les présentations ont été faites. Shioon Ogami pour vous servir... Et vous, vous êtes ? Si ce n'est pas indiscret... »

L'homme semblait étonné et il y avait de quoi. Toute cette vie qui était derrière moi m'avais forgé un caractère blasé. Trop de choses vues. Trop de choses vécues. Son visage redevint sérieux avant de me parler. Il semblait même sincère ...

« Pardonnez-moi de vous avoir causé tout ces ennuis. Il semblerait que vous ayez était la malheureuse victime d'un de mes passe-temps farfelu. Habituellement je n'aurais pas réagis comme cela. D'ailleurs, j'espère que votre katana n'est pas abimé. Si c'est le cas, je m'engage à payer les frais de forgeron. Après tout, c'est moi qui l'ai lancé sans délicatesse pour vous éloignez. Action qui a totalement raté, soit dit en passant. Sinon vous vouliez savoir quoi déjà ? »

Il réfléchit un moment et frappa son poing dans sa paume avant de reprendre ...

« Ah, oui ! Vous vouliez la direction de Kaminari no Kuni... Vous prenez la sortie est du Sukegawa et suivez la route jusqu'à Oto. De là et bien... Vous essayez de toujours vous dirigez est/sud-est. Au bout de nombreux jour de marche, vous devriez l'atteindre. Si vous souhaitez, je peux vous fournir une carte comme dédommagement pour le temps précieux que je vous ai fait perdre. Hum... Il ne me semble pas que les présentations ont été faites. Shioon Ogami pour vous servir... Et vous, vous êtes ? Si ce n'est pas indiscret... »

Mon clone arriva, mes sabres sous le bras, sagement rangés dans leurs fourreau. je récupérais ce dernier avant de le rattacher grâce à mon fuin. Passant ma main sur mon double, je le faisais disparaitre en une poussière métallique, qui se dispersa au vent. Je me retournais ensuite vers mon interlocuteur.

La sortie Est ... Eh bien merci Shioon. Mon nom est Kaimetsu ... Kaimetsu Higure. Et je ne pense pas avoir besoin d'une carte. Pas plus que d'un forgeron d'ailleurs...

À ces mots, je m'étais tourné vers l'Ouest, marchant déjà quelques pas. Au dessus de mon épaule, je matérialisais un sabre d'acier grâce à mon Kouton. C'était vrai que je n'avais pas vu un forgerons en plus de huit milles ans avec cette capacité ... Mon interlocuteur semblait remarquer que je ne partait pas dans la direction.

" ... Je suis aussi conscient que l'Est n'est pas dans cette direction ... Mais je te remercie de m'avoir indiqué le chemin Shioon Ogami ... "

Dans une explosion de poussière métallique, le clone qui était venu rendre son sabre à l'homme aux yeux vairons avait disparut. Le Kouton... Rien que ça ! On dirait qu'il avait plus d'un tour dans son sac le bougre. Ce talent se faisait de plus en plus rare de nos jours. Il était donc extrêmement rare de pouvoir en admirer l'utilisation. Sans le vouloir, l'inconnu venait d'attiser ma curiosité sur son cas. Cela n'était pas forcement une bonne chose pour lui... Néanmoins, je m'abstiendrais de le faire prisonnier pour étudier son art. Je possédais un sens de l'éthique, même si ce n'étais pas l'envie qui me manquait !

" La sortie Est ... Eh bien merci Shioon. Mon nom est Kaimetsu ... Kaimetsu Higure. Et je ne pense pas avoir besoin d'une carte. Pas plus que d'un forgeron d'ailleurs..."

*Oh... Ne me remercie pas trop vite... Kaimetsu Higure... Tu viens d'avoir la malchance que le Yamikage que je suis s’intéresse à toi. Ça va être le début d'une infinité d'enquête et d'espionnage à ton intention. Pauvre de toi... *

Bien que je savais qu'il ne pouvait lire mes pensés, je n'avais pu m’empêcher de songer à cette recommandation à son égard. Et oui, la personne que j'étais ne pouvais s’empêcher d'avoir de la compassion pour l'homme auquel j'allais bafouer sa vie privé. Dès fois, c'est vraiment dur d'avoir une personnalité si gentille... Tiens ! Et si j'essayais, lors de mon prochain jour de repos, une qui est totalement démoniaque et maléfique. Ça pourrait être intéressant.

A mon plus grand étonnement, Kaimetsu ne prit pas la direction qu'il m'avait demandé. Bizarre, avait-il quelque chose à craindre de Kumo ou ne connaissait-il pas l'Est et l'Ouest ? Comme s'il avait entendu ma question muette, il me répondit :

" ... Je suis aussi conscient que l'Est n'est pas dans cette direction ... Mais je te remercie de m'avoir indiqué le chemin Shioon Ogami ... "

Il semblerait que s'était la première solution. Voilà une information qui pouvait se révéler bien utile, tout comme son nom. Désormais, j'avais plus que nécessaire pour faire fonctionner mes services de renseignement. Tandis que l'Higure s'éloignait, je lui hurlais :

" Bon voyage Kaimetsu Higure ! J’espère que vous n'oublierez pas mon nom, car moi je n'oublierais pas le vôtre ! "

A peine lui avais-je fait mes adieux qu'un ANBU vint se poser à côté de moi de manière très respectueux :

"Shioon-sama, me demanda-t'il, avez-vous fini de vous amusez ? Dois-je éliminer l'homme qui vous a agressé ?"

Tout en souriant je lui répondit :

" Alors comme ça, tu m'as surveillé depuis le début ? Tu es irrécupérable... Il est inutile de s'en débarrasser, enquête plutôt sur son compte. Il se nomme Kaimetsu Higure, mais cela tu dois déjà le savoir... Tout comme à l'endroit ou tu dois chercher, n'est-ce-pas ?

- Oui, Shioon-sama... Vers Kumo. Dois-je le faire suivre ?

- Que si tu en vois l'utilité... Bien, tu peux disposer. Je ne vois pas l'utilité d'une escorte pour regagner le QG militaire."

Quand j'eu finis de parler, il s'inclina avant de disparaître dans un nuage de fumé. Un bunshin... Alors comme ça, il a quand même pris le congé... Irrécupérable, en tout point.

La pluie se remit à tomber. Je la laissa tremper mon visage. Cette journée s’était finalement avérée très intéressante...

bon bah notation ^^ 30 xp pour Shioon ^^

Et... *Roulement de tambour*... ~~+0 pour Kaimetsu !~~ Rectification, +25 xp ^^

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